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Exercer le métier de couvreur en auto-entreprise : c'est possible

Les experts Entrepriz.fr

Depuis plusieurs années, de nombreux couvreurs choisissent d'exercer leur activité sous le statut d'auto-entrepreneur, également appelé micro-entrepreneur en France. Ce choix soulève des questions tant pour les professionnels que pour les clients : ce statut est-il adapté à ce métier exigeant ? Les clients peuvent-ils faire appel à une auto-entreprise pour leurs travaux de toiture en toute sérénité ? On vous répond sans langue de bois !



Un statut adapté aux artisans indépendants

Pour un couvreur souhaitant travailler à son compte, le statut d'auto-entrepreneur est tout à fait compatible avec les exigences de la profession.

Le statut d'auto-entrepreneur est une forme juridique simplifiée qui permet à un professionnel d'exercer une activité indépendante avec des obligations administratives, comptables et fiscales réduites.


Ce régime est particulièrement prisé dans les métiers artisanaux, dont celui de couvreur, car il offre une flexibilité idéale pour gérer une activité à petite échelle ou en phase de démarrage.


Il permet de démarrer une activité sans avoir à supporter les lourdeurs administratives d'une société classique (type SARL ou SAS), tout en bénéficiant d'une fiscalité avantageuse. En effet, l'auto-entrepreneur est soumis au régime micro-fiscal, ce qui simplifie la déclaration des revenus et limite les charges sociales grâce à un barème proportionnel au chiffre d'affaires réellement encaissé. Comme nous le raconte Kevin, un couvreur de 28 ans qui opère avec ce statut (vous pouvez en savoir plus sur son site web), la micro entreprise est flexible et idéale pour démarrer son activité, avant de s'orienter ensuite vers la création d'une entreprise de couverture, en société.





Les démarches pour devenir couvreur auto-entrepreneur


Pour exercer en tant que couvreur auto-entrepreneur, il est impératif de respecter certaines étapes administratives et règlementaires. Tout d'abord, il est nécessaire de s'inscrire auprès du Centre de Formalités des Entreprises (CFE) compétent, en l'occurrence celui de la Chambre des Métiers et de l'Artisanat (CMA).


Le couvreur doit également détenir un diplôme qualifiant, tel qu’un CAP Couvreur ou un diplôme équivalent, afin de prouver sa compétence professionnelle.

En l’absence de diplôme, il doit justifier d’une expérience significative dans le métier (au moins trois ans). Cette obligation garantit la qualité des prestations offertes aux clients et respecte les réglementations en vigueur dans les métiers de l’artisanat.


Une fois l’inscription validée, le nouveau micro-entrepreneur reçoit son numéro SIRET, qui officialise la création de son activité. Il pourra alors émettre des devis et factures, et bénéficier des avantages du statut : simplification administrative, exonération de TVA sous un certain seuil de chiffre d’affaires (77 700 € en 2023 pour les activités de travaux), et cotisations sociales réduites.


Parmi les nombreux artisans listés sur notre annuaire Entrepriz, il y a beaucoup de micro-entrepreneurs, chez les couvreurs mais aussi chez les serruriers et plombiers !

Les limites du statut pour un couvreur


Si le statut d’auto-entrepreneur présente de nombreux atouts, il n’est pas sans limites. Le principal inconvénient réside dans le plafonnement du chiffre d’affaires annuel. Un couvreur auto-entrepreneur ne peut pas dépasser 77 700 € de chiffre d’affaires par an (seuil 2023 pour les activités artisanales). Au-delà de ce seuil, il devra changer de régime fiscal et basculer vers un statut plus classique (EI, SARL, SASU etc.).


De plus, l'auto-entrepreneur est personnellement responsable de ses dettes professionnelles, car il ne bénéficie pas de la séparation des patrimoines (sauf s’il opte pour une déclaration d'insaisissabilité ou adopte le statut d'EIRL). Cela oblige le couvreur à gérer rigoureusement son activité et à souscrire des assurances indispensables, telles que la responsabilité civile professionnelle (RC Pro) et la garantie décennale, qui couvrent les dommages causés par d’éventuels défauts ou malfaçons.


Côté client : pourquoi faire appel à un couvreur auto-entrepreneur n'est pas une mauvaise idée


Lorsqu’un particulier ou une entreprise envisage d’engager un couvreur pour des travaux de toiture, faire appel à un auto-entrepreneur peut soulever des interrogations. Pourtant, il n’y a aucune raison de s’inquiéter : un couvreur auto-entrepreneur est soumis aux mêmes obligations légales qu’une entreprise classique en matière de qualité et de garantie des travaux.

Tout comme un artisan exerçant sous un autre statut, le couvreur auto-entrepreneur est tenu de souscrire une assurance décennale, qui couvre les dommages affectant la solidité de l’ouvrage ou le rendant impropre à sa destination pendant une durée de dix ans après la réception des travaux. Cette garantie est particulièrement rassurante pour les clients, car elle leur assure une protection en cas de malfaçon.


De plus, l’auto-entrepreneur est tenu de fournir des devis détaillés avant toute intervention, précisant les prestations, les matériaux utilisés et le coût total des travaux. Cela garantit une transparence totale dans la relation commerciale.


Un avantage financier grâce à l’exonération de TVA


L’un des principaux atouts financiers pour le client qui engage un couvreur auto-entrepreneur réside dans l’exonération de TVA. Vos travaux vous coûteront 20% moins chers !

En effet, tant que l’auto-entrepreneur reste sous le seuil de chiffre d’affaires fixé pour la franchise en base de TVA (36 800 € pour les activités artisanales en 2023), il ne facture pas de TVA sur ses prestations. Cela représente une économie directe de 20 % sur le coût des travaux par rapport à une entreprise classique assujettie à cette taxe.


Cette économie peut être particulièrement intéressante pour des travaux de rénovation ou d’entretien de toiture, souvent coûteux. Toutefois, il est important de noter que cette exonération ne s’applique pas si le couvreur dépasse le seuil de franchise en base ou s’il a volontairement opté pour le paiement de la TVA.


Des prestations sur-mesure et une proximité renforcée


Au-delà de l’aspect financier, faire appel à un couvreur auto-entrepreneur présente l’avantage de bénéficier d’une relation de travail directe avec le professionnel qui intervient.


Contrairement à une grande entreprise où les tâches peuvent être réparties entre plusieurs employés ou sous-traitants, l’auto-entrepreneur est seul maître de son activité. Cela garantit une personnalisation accrue des prestations, une meilleure écoute des besoins du client et une réactivité souvent supérieure.

Les couvreurs auto-entrepreneurs ont également tendance à privilégier des chantiers de taille modérée, ce qui les rend parfaitement adaptés pour des travaux spécifiques, des réparations ponctuelles ou des rénovations partielles. Cette dimension humaine et de proximité est un facteur décisif pour de nombreux clients, qui apprécient de pouvoir dialoguer directement avec la personne en charge des travaux.


Les points de vigilance pour le client


Bien que faire appel à un couvreur auto-entrepreneur soit une solution parfaitement viable, les clients doivent tout de même faire preuve de vigilance, comme pour tout autre prestataire.


Avant de signer un devis, il est essentiel de vérifier que le couvreur dispose bien des assurances obligatoires, notamment la garantie décennale et la responsabilité civile professionnelle.

Ces assurances doivent être mentionnées sur les devis et factures, et le client est en droit d’en demander une copie.


Il est également recommandé de consulter les avis d’anciens clients ou de demander des références pour s’assurer du sérieux et de la qualité du travail du couvreur. Enfin, il est judicieux de comparer plusieurs devis avant de faire un choix, afin de s’assurer que le tarif proposé est en adéquation avec le marché.


Perspectives et conseils pratiques pour les couvreurs et les clients


Pour les couvreurs : bien gérer son activité en auto-entreprise


Pour réussir en tant que couvreur auto-entrepreneur, il est crucial de bien maîtriser la gestion administrative et financière de son activité. Cela inclut le respect des obligations légales (comme la déclaration de chiffre d’affaires mensuelle ou trimestrielle), la tenue d’un registre des recettes et des dépenses, et le paiement des cotisations sociales.


Par ailleurs, pour se démarquer dans un marché concurrentiel, il est important de mettre en avant ses compétences et son professionnalisme. Cela peut passer par la création d’un site internet ou d’une page sur les réseaux sociaux, où le couvreur pourra présenter ses réalisations, recueillir des avis clients et partager ses coordonnées. Une communication claire et transparente est un atout majeur pour inspirer confiance aux clients potentiels.

Enfin, il est conseillé de bien analyser ses besoins en assurance et de ne pas se limiter aux garanties obligatoires. Par exemple, une assurance multirisque professionnelle peut être utile pour couvrir les outils et équipements en cas de vol ou de détérioration.


Pour les clients : un choix judicieux et économique


Pour un particulier ou une entreprise, engager un couvreur auto-entrepreneur peut être une solution à la fois économique et efficace, à condition de bien choisir son prestataire. En vérifiant les certifications, les assurances et les références du couvreur, et en demandant un devis détaillé avant de commencer les travaux, les clients peuvent s’assurer d’une collaboration réussie.


En outre, l’économie réalisée grâce à l’absence de TVA (dans la majorité des cas) peut être réinvestie dans des matériaux de meilleure qualité ou dans des travaux supplémentaires, augmentant ainsi la valeur ajoutée des prestations.

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